En Gambie, l’engagement des Etats africains à ratifier le traité d’interdiction des essais nucléaires se renforce

Au Centre international de conférence de Banjul, la rencontre s’est ouverte avec le point sur la signature et la ratification du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE), 28 ans après sa création. A ce jour, 44 pays détenteurs de technologies nucléaires spécifiques trainent encore à signer et ratifier ce traité pour qu’il puisse entrer en vigueur en tant qu’instrument de droit international. A travers des panels de discussions, les participants ont évoqué la nécessité de renforcer les capacités collectives vis-à-vis de ce traité et de partager les bonnes pratiques surtout en matière de vérification nucléaire. La Gambie, premier ouest africain à ratifier le TICE se dit fier d’abriter cette rencontre régionale. Selon le ministre gambien de la justice, Dawda Jallow, "le défi aujourd’hui à relever est de susciter la volonté collective de tous les pays africains à emboiter le pas à la Gambie dans la lutte contre l’utilisation du nucléaire". A la tribune, le secrétaire de l’Organisation du Traité d’Interdiction Complète de Essais nucléaires, Dr Robert Floyd, a rappelé les avancées considérables réalisées ces dernières années. "Le traité d'interdiction complète des essais nucléaires a fait toute la différence. Avant 1996, plus de 2 000 essais nucléaires. De septembre 1996 à aujourd'hui, en 2024, moins d'une douzaine d'essais. En 2009, l'Afrique a fait preuve d'une solidarité audacieuse en créant la zone exempte d'armes nucléaires en Afrique (NDLR : le traité de Pelindaba)", s’est-il félicité. Et d’ajouter que : " l'adhésion complète de l'Afrique au TICE soutiendra les objectifs de votre zone exempte d'armes nucléaires. J'encourage les quatre États africains restants à achever la ratification". Robert Flyod, Secrétaire exécutif de l’Organisation du traité d’interdiction complète des essais nucléaires (OTICE) La Côte d’Ivoire en route pour la ratification du TICE En Afrique de l’ouest, certains pays comme la Côte d’Ivoire, sont en phase de négociation pour la ratification du TICE. A ce propos, David Hussein Konaté, diplomate à la mission permanente de Côte d’Ivoire à Vienne, présent aux assises, a indiqué que "la position actuelle du pays est celle de relancer le dialogue pour la ratification. On est conscient des difficultés qui bloquent le processus depuis maintenant 30 ans. Mais en tant qu’un des premiers signataires du TICE, la Côte d’Ivoire bénéficie aujourd’hui des avantages technologiques du système de surveillance internationale. Depuis 1998, nous sommes un des premiers pays africains à abriter deux stations de surveillance à Dimbokro. L’une qui utilise les technologies sismiques, (NDLR : pour surveiller les ondes des choc terrestres) et l’autre, les technologies infrasons (NDLR : pour capter les ondes sonores de très basses fréquences, inaudible à l’oreille humaine)" David Hussein Konaté, diplomate à la mission permanente de Côte d’Ivoire à Vienne : "On a toujours soutenu le traité de TICE à travers nos engagements au désarment et à la non-prolifération des essais nucléaires au niveau international" Il faut rappeler que l’Organisation du traité d’interdiction complète des essais nucléaires (OTICE) est chargée de préparer l’entrée en vigueur du traité par l’installation et la mise au point de techniques nécessaires à la surveillance et à la vérification de toute forme d’explosions nucléaires dans le monde. Après la Gambie et le Ghana, son Secrétaire Exécutif, Dr Robert Floyd se rendra du 5 au 8 juin 2024 en Côte d’Ivoire dans le cadre de sa tournée africaine de renforcement pour la mise en œuvre du traité. Au cours de sa visite en Côte d'Ivoire, il devrait être reçu par la Ministres des Affaires Étrangères et celui de l'Enseignement supérieur et visiter les 2 stations à Dimbokro et le Centre National de Données (CND) à Lamto, à la pointe sud du V Baoulé, dans le département de Taabo.

Juin 3, 2024 - 14:30
En Gambie, l’engagement des Etats africains à ratifier le traité d’interdiction des essais nucléaires se renforce

Au Centre international de conférence de Banjul, la rencontre s’est ouverte avec le point sur la signature et la ratification du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE), 28 ans après sa création.

A ce jour, 44 pays détenteurs de technologies nucléaires spécifiques trainent encore à signer et ratifier ce traité pour qu’il puisse entrer en vigueur en tant qu’instrument de droit international. A travers des panels de discussions, les participants ont évoqué la nécessité de renforcer les capacités collectives vis-à-vis de ce traité et de partager les bonnes pratiques surtout en matière de vérification nucléaire.

La Gambie, premier ouest africain à ratifier le TICE se dit fier d’abriter cette rencontre régionale. Selon le ministre gambien de la justice, Dawda Jallow, "le défi aujourd’hui à relever est de susciter la volonté collective de tous les pays africains à emboiter le pas à la Gambie dans la lutte contre l’utilisation du nucléaire". A la tribune, le secrétaire de l’Organisation du Traité d’Interdiction Complète de Essais nucléaires, Dr Robert Floyd, a rappelé les avancées considérables réalisées ces dernières années.

"Le traité d'interdiction complète des essais nucléaires a fait toute la différence. Avant 1996, plus de 2 000 essais nucléaires. De septembre 1996 à aujourd'hui, en 2024, moins d'une douzaine d'essais. En 2009, l'Afrique a fait preuve d'une solidarité audacieuse en créant la zone exempte d'armes nucléaires en Afrique (NDLR : le traité de Pelindaba)", s’est-il félicité. Et d’ajouter que : " l'adhésion complète de l'Afrique au TICE soutiendra les objectifs de votre zone exempte d'armes nucléaires. J'encourage les quatre États africains restants à achever la ratification".

Robert Flyod, Secrétaire exécutif de l’Organisation du traité d’interdiction complète des essais nucléaires (OTICE)
Robert Flyod, Secrétaire exécutif de l’Organisation du traité d’interdiction complète des essais nucléaires (OTICE)

La Côte d’Ivoire en route pour la ratification du TICE

En Afrique de l’ouest, certains pays comme la Côte d’Ivoire, sont en phase de négociation pour la ratification du TICE. A ce propos, David Hussein Konaté, diplomate à la mission permanente de Côte d’Ivoire à Vienne, présent aux assises, a indiqué que "la position actuelle du pays est celle de relancer le dialogue pour la ratification. On est conscient des difficultés qui bloquent le processus depuis maintenant 30 ans. Mais en tant qu’un des premiers signataires du TICE, la Côte d’Ivoire bénéficie aujourd’hui des avantages technologiques du système de surveillance internationale. Depuis 1998, nous sommes un des premiers pays africains à abriter deux stations de surveillance à Dimbokro. L’une qui utilise les technologies sismiques, (NDLR : pour surveiller les ondes des choc terrestres) et l’autre, les technologies infrasons (NDLR : pour capter les ondes sonores de très basses fréquences, inaudible à l’oreille humaine)"

David Hussein Konaté, diplomate à la mission permanente de Côte d’Ivoire à Vienne : "On a toujours soutenu le traité de TICE à travers nos engagements au désarment et à la non-prolifération des essais nucléaires au niveau international"
David Hussein Konaté, diplomate à la mission permanente de Côte d’Ivoire à Vienne : "On a toujours soutenu le traité de TICE à travers nos engagements au désarment et à la non-prolifération des essais nucléaires au niveau international"

Il faut rappeler que l’Organisation du traité d’interdiction complète des essais nucléaires (OTICE) est chargée de préparer l’entrée en vigueur du traité par l’installation et la mise au point de techniques nécessaires à la surveillance et à la vérification de toute forme d’explosions nucléaires dans le monde.

Après la Gambie et le Ghana, son Secrétaire Exécutif, Dr Robert Floyd se rendra du 5 au 8 juin 2024 en Côte d’Ivoire dans le cadre de sa tournée africaine de renforcement pour la mise en œuvre du traité. Au cours de sa visite en Côte d'Ivoire, il devrait être reçu par la Ministres des Affaires Étrangères et celui de l'Enseignement supérieur et visiter les 2 stations à Dimbokro et le Centre National de Données (CND) à Lamto, à la pointe sud du V Baoulé, dans le département de Taabo.