Akinwumi Adesina, Président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) : "L’Afrique n’est pas plus risquée que n’importe quelle autre partie du monde"

Occasion pour Akinwumi Adesina, Président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) de rappeler de l’Afrique présente le plus faible risque de défaut de paiement en matière d’infrastructures. Plusieurs décideurs et intervenants parmi lesquels Akinwumi Adesina, Président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Samaila Zubairu, PDG d’Africa Finance Corporation (AFC) et Andrew Mitchell, Ministre d’État britannique chargé du Développement et de l’Afrique. M. Adesina a ouvert le débat en s'adressant à plus de 200 investisseurs africains, soulignant l'importance des infrastructures pour le commerce et l'investissement en Afrique. Il a déclaré que la Banque africaine de développement avait investi 50 milliards de dollars au cours des huit dernières années, affirmant que "l’Afrique n’est pas plus risquée que n’importe quelle autre partie du monde". Il a également mentionné que selon une étude de Moody’s Analytics en 2020, l’Afrique présentait le plus faible risque de défaut de paiement en matière d’infrastructures. Il a plaidé pour une réforme des agences de notation de crédit afin de mieux refléter le risque réel en Afrique. Selon une étude du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), les pays africains pourraient économiser près de 74,5 milliards de dollars d’intérêts excédentaires si les notations de crédit étaient fondées sur des évaluations plus objectives. Le Président de la BAD a ainsi appelé à la création d’une agence de notation africaine pour évaluer les risques sur le continent. Sur la question du financement climatique, M. Adesina a souligné que l'Afrique avait besoin de 277 milliards de dollars pour l’adaptation au climat, indiquant que 40 % des prêts de la BAD étaient consacrés au financement climatique. Il a mis en avant des initiatives telles que le Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique (AAAP), qui mobilise 25 milliards de dollars pour l’adaptation au climat, et le programme « Desert to Power », visant à fournir de l’électricité à 300 millions de personnes d’ici à 2030. Samaila Zubairu, président de l’AFC, a présenté les efforts de son organisation en matière de projets d’énergie renouvelable et de reforestation, utilisant des programmes d’assurance pour réduire les risques des fonds de pension. Quant à Andrew Mitchell a annoncé que le gouvernement britannique augmentait ses investissements dans l’adaptation au climat en Afrique, atteignant 1,5 milliard de dollars d’ici à 2026.

Juin 7, 2024 - 18:00
Akinwumi Adesina, Président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) : "L’Afrique n’est pas plus risquée que n’importe quelle autre partie du monde"

Occasion pour Akinwumi Adesina, Président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) de rappeler de l’Afrique présente le plus faible risque de défaut de paiement en matière d’infrastructures.

Plusieurs décideurs et intervenants parmi lesquels Akinwumi Adesina, Président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Samaila Zubairu, PDG d’Africa Finance Corporation (AFC) et Andrew Mitchell, Ministre d’État britannique chargé du Développement et de l’Afrique.

M. Adesina a ouvert le débat en s'adressant à plus de 200 investisseurs africains, soulignant l'importance des infrastructures pour le commerce et l'investissement en Afrique. Il a déclaré que la Banque africaine de développement avait investi 50 milliards de dollars au cours des huit dernières années, affirmant que "l’Afrique n’est pas plus risquée que n’importe quelle autre partie du monde". Il a également mentionné que selon une étude de Moody’s Analytics en 2020, l’Afrique présentait le plus faible risque de défaut de paiement en matière d’infrastructures.

Il a plaidé pour une réforme des agences de notation de crédit afin de mieux refléter le risque réel en Afrique. Selon une étude du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), les pays africains pourraient économiser près de 74,5 milliards de dollars d’intérêts excédentaires si les notations de crédit étaient fondées sur des évaluations plus objectives. Le Président de la BAD a ainsi appelé à la création d’une agence de notation africaine pour évaluer les risques sur le continent.

Sur la question du financement climatique, M. Adesina a souligné que l'Afrique avait besoin de 277 milliards de dollars pour l’adaptation au climat, indiquant que 40 % des prêts de la BAD étaient consacrés au financement climatique. Il a mis en avant des initiatives telles que le Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique (AAAP), qui mobilise 25 milliards de dollars pour l’adaptation au climat, et le programme « Desert to Power », visant à fournir de l’électricité à 300 millions de personnes d’ici à 2030.

Samaila Zubairu, président de l’AFC, a présenté les efforts de son organisation en matière de projets d’énergie renouvelable et de reforestation, utilisant des programmes d’assurance pour réduire les risques des fonds de pension. Quant à Andrew Mitchell a annoncé que le gouvernement britannique augmentait ses investissements dans l’adaptation au climat en Afrique, atteignant 1,5 milliard de dollars d’ici à 2026.