Ibrahim Traoré face à la tempête médiatique française : la quête d’un Burkina Faso indépendant dérange !

Depuis l'accession au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré au Burkina Faso, les relations entre Ouagadougou et Paris se sont considérablement détériorées. Le jeune président burkinabé, arrivé au pouvoir par un coup d'État contre le colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a clairement affiché une politique de rupture avec l'ancien colonisateur français. Il s’est plutôt tourné vers des puissances émergentes comme la Russie, la Chine, la Turquie, et le Japon. Cette orientation souverainiste, visant à renforcer l'indépendance économique et militaire du Burkina Faso, provoque de vives réactions de la part des médias français, qui ne manquent aucune occasion de critiquer sa gouvernance. Burkina Faso : Ibrahim Traoré menacé de coup d'État, une campagne de déstabilisation française ? Les articles des principaux médias français, tels que Le Monde, France Info, L’Opinion, RFI et TV5 Monde, démontrent d'une couverture médiatique fortement critique à l'égard d'Ibrahim Traoré. Par exemple, Le Monde s'interroge sur la stabilité du régime de Traoré en pointant l'existence de tensions internes au sein de l'armée et évoquant des rumeurs de coup d'État. Le silence et la discrétion du capitaine Traoré après des incidents sécuritaires, comme le tir de roquette du 12 juin 2024 à Ouagadougou, sont interprétés par France Info et d'autres médias comme des signes de faiblesse et d'instabilité. France Info souligne que la stratégie militaire d'Ibrahim Traoré est stérile et que son silence agace et inquiète la population. L’Opinion insiste sur le fait que Traoré doit ramener le calme dans les casernes et restaurer la sécurité, sous peine de voir son pouvoir vaciller. RFI, quant à elle, rapporte l'arrivée de mercenaires russes et de soldats maliens à Ouagadougou. Ce média fait croire que le président burkinabé pourrait dépendre de ces forces pour maintenir son pouvoir face à une possible mutinerie au sein de son armée. Les critiques des médias français contre le Capitaine Ibrahim Traoré au Burkina Faso Couverture de l'actualité du Burkina Faso par les médias français. Les médias français créent une atmosphère de menace constante autour de la présidence de Traoré. Ils font croire que son pouvoir est en sursis. Ils relatent des événements confus et des attaques djihadistes en les associant systématiquement à une contestation croissante au sein de l'armée et à des velléités de coup d'État. Cette couverture médiatique tend à noircir le tableau de la situation au Burkina Faso pour mettre en doute l'authenticité des vidéos et des messages diffusés par les autorités burkinabées pour rassurer la population. Par ailleurs, TV5 Monde, par le biais d'interviews avec des experts comme Newton Ahmed Barry, critique l'absence de progrès dans la lutte contre le terrorisme. Ce journaliste, ancien président de la Commission Électorale Indépendante, fait croire que la communication de l'État burkinabé cherche à masquer une réalité plus sombre. La mort de plus de 100 militaires à Mansila et le tir de roquette sur la télévision nationale sont perçus comme des signes évident d’un régime en difficulté, apeuré par la menace grandissante qui pèse sur lui. La position souverainiste de Traoré et l'opposition française La posture d'Ibrahim Traoré qui vise à diminuer l'influence occidentale et à renforcer les liens avec des partenaires comme la Russie et la Turquie, ne plaît guère à Paris. Le jeune président burkinabé a expulsé l'ambassadeur français qui a préalablement été accusé de mener des actions de déstabilisation. Cette décision s'inscrit dans une politique plus large de réorientation géopolitique et de développement économique autonome, notamment par le biais de politiques agricoles visant à assurer l'autosuffisance alimentaire du Burkina Faso. En réponse, les médias français semblent adopter une position défensive, souvent critique, qui peut être vue comme une tentative de délégitimation permanente des efforts d'Ibrahim Traoré pour construire un Burkina Faso indépendant. Cette opposition médiatique française est considérée par bon nombre d’africains comme une forme de néocolonialisme, cherchant à maintenir une influence sur l'ancienne colonie malgré la volonté affichée de cette dernière de tracer sa propre voie. Les médias français montrent une tendance à décrédibiliser Ibrahim Traoré et sa politique souverainiste. En créant une atmosphère de menace et d'instabilité, ces médias cherchent à alimenter les doutes ou les maintenir sur la capacité du président burkinabé à maintenir son pouvoir et à garantir la sécurité de son pays. Sa politique pro-puissances émergentes dérange une France qui vote pourtant le très nationaliste et anti-immigration Jordan Bardella. Loin de se laisser intimider par cette campagne de déstabilisation de la presse française, le gouvernement du Burkina Faso a prononcé une suspension de TV5 sur son territoire pour 6 mois après l'interview de Newton Ahmed Barry. Cette décision s'ajoute à celles qui frapp

Juin 19, 2024 - 07:32
Ibrahim Traoré face à la tempête médiatique française : la quête d’un Burkina Faso indépendant dérange !

Capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso

Depuis l'accession au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré au Burkina Faso, les relations entre Ouagadougou et Paris se sont considérablement détériorées. Le jeune président burkinabé, arrivé au pouvoir par un coup d'État contre le colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a clairement affiché une politique de rupture avec l'ancien colonisateur français. Il s’est plutôt tourné vers des puissances émergentes comme la Russie, la Chine, la Turquie, et le Japon. Cette orientation souverainiste, visant à renforcer l'indépendance économique et militaire du Burkina Faso, provoque de vives réactions de la part des médias français, qui ne manquent aucune occasion de critiquer sa gouvernance.

Burkina Faso : Ibrahim Traoré menacé de coup d'État, une campagne de déstabilisation française ?

Les articles des principaux médias français, tels que Le Monde, France Info, L’Opinion, RFI et TV5 Monde, démontrent d'une couverture médiatique fortement critique à l'égard d'Ibrahim Traoré. Par exemple, Le Monde s'interroge sur la stabilité du régime de Traoré en pointant l'existence de tensions internes au sein de l'armée et évoquant des rumeurs de coup d'État. Le silence et la discrétion du capitaine Traoré après des incidents sécuritaires, comme le tir de roquette du 12 juin 2024 à Ouagadougou, sont interprétés par France Info et d'autres médias comme des signes de faiblesse et d'instabilité.

France Info souligne que la stratégie militaire d'Ibrahim Traoré est stérile et que son silence agace et inquiète la population. L’Opinion insiste sur le fait que Traoré doit ramener le calme dans les casernes et restaurer la sécurité, sous peine de voir son pouvoir vaciller. RFI, quant à elle, rapporte l'arrivée de mercenaires russes et de soldats maliens à Ouagadougou. Ce média fait croire que le président burkinabé pourrait dépendre de ces forces pour maintenir son pouvoir face à une possible mutinerie au sein de son armée.

Les critiques des médias français contre le Capitaine Ibrahim Traoré au Burkina Faso

Couverture de l'actualité du Burkina Faso par les médias français.

Les médias français créent une atmosphère de menace constante autour de la présidence de Traoré. Ils font croire que son pouvoir est en sursis. Ils relatent des événements confus et des attaques djihadistes en les associant systématiquement à une contestation croissante au sein de l'armée et à des velléités de coup d'État. Cette couverture médiatique tend à noircir le tableau de la situation au Burkina Faso pour mettre en doute l'authenticité des vidéos et des messages diffusés par les autorités burkinabées pour rassurer la population.

Par ailleurs, TV5 Monde, par le biais d'interviews avec des experts comme Newton Ahmed Barry, critique l'absence de progrès dans la lutte contre le terrorisme. Ce journaliste, ancien président de la Commission Électorale Indépendante, fait croire que la communication de l'État burkinabé cherche à masquer une réalité plus sombre. La mort de plus de 100 militaires à Mansila et le tir de roquette sur la télévision nationale sont perçus comme des signes évident d’un régime en difficulté, apeuré par la menace grandissante qui pèse sur lui.

La position souverainiste de Traoré et l'opposition française

La posture d'Ibrahim Traoré qui vise à diminuer l'influence occidentale et à renforcer les liens avec des partenaires comme la Russie et la Turquie, ne plaît guère à Paris. Le jeune président burkinabé a expulsé l'ambassadeur français qui a préalablement été accusé de mener des actions de déstabilisation. Cette décision s'inscrit dans une politique plus large de réorientation géopolitique et de développement économique autonome, notamment par le biais de politiques agricoles visant à assurer l'autosuffisance alimentaire du Burkina Faso.

En réponse, les médias français semblent adopter une position défensive, souvent critique, qui peut être vue comme une tentative de délégitimation permanente des efforts d'Ibrahim Traoré pour construire un Burkina Faso indépendant. Cette opposition médiatique française est considérée par bon nombre d’africains comme une forme de néocolonialisme, cherchant à maintenir une influence sur l'ancienne colonie malgré la volonté affichée de cette dernière de tracer sa propre voie.

Les médias français montrent une tendance à décrédibiliser Ibrahim Traoré et sa politique souverainiste. En créant une atmosphère de menace et d'instabilité, ces médias cherchent à alimenter les doutes ou les maintenir sur la capacité du président burkinabé à maintenir son pouvoir et à garantir la sécurité de son pays. Sa politique pro-puissances émergentes dérange une France qui vote pourtant le très nationaliste et anti-immigration Jordan Bardella.

Loin de se laisser intimider par cette campagne de déstabilisation de la presse française, le gouvernement du Burkina Faso a prononcé une suspension de TV5 sur son territoire pour 6 mois après l'interview de Newton Ahmed Barry. Cette décision s'ajoute à celles qui frappent déjà plusieurs médias français.