Pose de la première pierre du poste de police frontière de Dohouba (Bin Houyé)

Ce poste de police frontière de Dohouba fait partie avec trois autres postes, notamment celui de de Gbeunta dans le département de Danané, ainsi que ceux de Péhékan-barrage dans la préfecture de Touleupleu et de Doubasso dans la région de la Bagoué, d’un projet dénommé "renforcement des capacités opérationnelles du gouvernement ivoirien en matière de gestion des migrations et des frontières, financé par le ministère de l’intérieur de la République italienne et mis en œuvre par l’organisation internationale des migrations (OIM) en partenariat avec le ministère ivoirien de l’intérieur et de la sécurité (MIS). Pour le ministre de l’intérieur de la sécurité, le général de corps d’armée, Diomandé Vagondo, "ces infrastructures permettront de répondre au mieux, aux besoins de plus en plus croissants de notre pays en matière de sécurité et de gestion des migrations", avant d’ajouter "elles renforceront nos capacités opérationnelles tout en favorisant une coopération internationale accrue, essentielle dans un monde de plus en plus interconnecté". Vagondo Diomandé n’a pas manqué de traduire "toute ma gratitude à l’Italie pour son soutien technique et financier constant" qui permet à la Côte d’Ivoire "de progresser sur la voie de la sécurisation de nos frontières". "Je n’oublie pas de remercier également l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) dont le concours nous est si précieux dans la réalisation non seulement de ce projet, mais aussi pour bien d’autres projets", a également déclaré le ministre de l’intérieur et de la sécurité. Selon David Preux, Chef de mission de l'organisation internationale des migrations (OIM), ce projet ne se limite pas à la construction d'infrastructures. "Il inclut également des volets de formation et de renforcement des capacités techniques des agents frontaliers, ainsi que des initiatives pour améliorer la coopération internationale", a-t-il signifié avant de préciser que ce projet "contribuera à une gestion plus intégrée, sûre et coordonnée des frontières, conformément aux objectifs du Protocole Technique signé entre la Côte d’Ivoire et l’Italie". "Je tiens à souligner l’engagement de l’OIM dans la réalisation de ce projet", a déclaré David Preux tout en mettant en exergue "l’étroite collaboration avec le gouvernement ivoirien pour relever les défis liés à la migration". En effet, ce projet est le fruit de la coopération entre les gouvernements italien et ivoirien, dont les jalons ont été posés le 22 mars 2023 à Abidjan avec un point d’honneur sur la sécurité et la migration. "Cet accord gagnant-gagnant est au bénéfice de nos braves populations car il permettra de renforcer la sécurité des personnes et des biens tout en luttant implacablement contre l’immigration irrégulière", a révélé le ministre Vagondo Diomandé. Pour Matteo Piantedosi, ministre de l'intérieur de l'Italie, "ces ouvrages sont le fruit d’un objectif que les deux pays se sont fixés, il y a de cela un an". "Nous pouvons étendre cette coopération qui va au-delà de l’aspect sécuritaire, à d’autres contextes régionaux, surtout que la Côte d’Ivoire représente pour l’Italie, un partenaire privilégié", a-t-il ajouté. Ce projet de construction de 4 postes de police frontière vise entre autres, à promouvoir une migration ordonnée en toute sûreté, régulière et responsable tout en renforçant les infrastructures et la prévention de la criminalité et du terrorisme entre la Côte d’Ivoire et les pays limitrophes avec lesquels, elle partage des frontières. Un programme qui semble trouvé l’assentiment des populations locales qui voient à sa mise en œuvre comme une réponse à leurs doléances face à ce qu’elles ont convenu d’appeler "la contrebande organisée". C’est le cas de Kouya Gildas, directeur des études d’un établissement d’enseignement secondaire de Bin Houyé qui estime que le poste de police de Dohouba va réguler le commerce inter-état dans sa localité dont l’état ivoirien est le grand perdant. En guise d’exemple, il soutient que "70 % des produits commerciaux viennent du Libéria voisin et ne transitent pas par le poste de Douane". Pour Béré Zinga, directeur des études du collège "Les Elites" de Bin Houyé, c’est une fierté et un réconfort pour les populations de cette sous-préfecture de bénéficier de ce projet. "Il s’agit d’un poste de police frontalière qui va résoudre les problèmes et surtout réguler le flux de l’immigration clandestine", fait-il savoir avant d’ajouter "la contrebande et le grand banditisme qui viennent du Libéria, vont s’estomper un tant soit peu". On espère que le poste de police frontière de Dohouba pourra répondre aux attentes

Juillet 2, 2024 - 20:10
Pose de la première pierre du poste de police frontière de Dohouba (Bin Houyé)

Ce poste de police frontière de Dohouba fait partie avec trois autres postes, notamment celui de de Gbeunta dans le département de Danané, ainsi que ceux de Péhékan-barrage dans la préfecture de Touleupleu et de Doubasso dans la région de la Bagoué, d’un projet dénommé "renforcement des capacités opérationnelles du gouvernement ivoirien en matière de gestion des migrations et des frontières, financé par le ministère de l’intérieur de la République italienne et mis en œuvre par l’organisation internationale des migrations (OIM) en partenariat avec le ministère ivoirien de l’intérieur et de la sécurité (MIS).

Pour le ministre de l’intérieur de la sécurité, le général de corps d’armée, Diomandé Vagondo, "ces infrastructures permettront de répondre au mieux, aux besoins de plus en plus croissants de notre pays en matière de sécurité et de gestion des migrations", avant d’ajouter "elles renforceront nos capacités opérationnelles tout en favorisant une coopération internationale accrue, essentielle dans un monde de plus en plus interconnecté".

Vagondo Diomandé n’a pas manqué de traduire "toute ma gratitude à l’Italie pour son soutien technique et financier constant" qui permet à la Côte d’Ivoire "de progresser sur la voie de la sécurisation de nos frontières".

"Je n’oublie pas de remercier également l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) dont le concours nous est si précieux dans la réalisation non seulement de ce projet, mais aussi pour bien d’autres projets", a également déclaré le ministre de l’intérieur et de la sécurité.

Selon David Preux, Chef de mission de l'organisation internationale des migrations (OIM), ce projet ne se limite pas à la construction d'infrastructures. "Il inclut également des volets de formation et de renforcement des capacités techniques des agents frontaliers, ainsi que des initiatives pour améliorer la coopération internationale", a-t-il signifié avant de préciser que ce projet "contribuera à une gestion plus intégrée, sûre et coordonnée des frontières, conformément aux objectifs du Protocole Technique signé entre la Côte d’Ivoire et l’Italie".

"Je tiens à souligner l’engagement de l’OIM dans la réalisation de ce projet", a déclaré David Preux tout en mettant en exergue "l’étroite collaboration avec le gouvernement ivoirien pour relever les défis liés à la migration".

En effet, ce projet est le fruit de la coopération entre les gouvernements italien et ivoirien, dont les jalons ont été posés le 22 mars 2023 à Abidjan avec un point d’honneur sur la sécurité et la migration.

"Cet accord gagnant-gagnant est au bénéfice de nos braves populations car il permettra de renforcer la sécurité des personnes et des biens tout en luttant implacablement contre l’immigration irrégulière", a révélé le ministre Vagondo Diomandé.

Pour Matteo Piantedosi, ministre de l'intérieur de l'Italie, "ces ouvrages sont le fruit d’un objectif que les deux pays se sont fixés, il y a de cela un an".

"Nous pouvons étendre cette coopération qui va au-delà de l’aspect sécuritaire, à d’autres contextes régionaux, surtout que la Côte d’Ivoire représente pour l’Italie, un partenaire privilégié", a-t-il ajouté.

Ce projet de construction de 4 postes de police frontière vise entre autres, à promouvoir une migration ordonnée en toute sûreté, régulière et responsable tout en renforçant les infrastructures et la prévention de la criminalité et du terrorisme entre la Côte d’Ivoire et les pays limitrophes avec lesquels, elle partage des frontières.

Un programme qui semble trouvé l’assentiment des populations locales qui voient à sa mise en œuvre comme une réponse à leurs doléances face à ce qu’elles ont convenu d’appeler "la contrebande organisée".

C’est le cas de Kouya Gildas, directeur des études d’un établissement d’enseignement secondaire de Bin Houyé qui estime que le poste de police de Dohouba va réguler le commerce inter-état dans sa localité dont l’état ivoirien est le grand perdant.

En guise d’exemple, il soutient que "70 % des produits commerciaux viennent du Libéria voisin et ne transitent pas par le poste de Douane".

Pour Béré Zinga, directeur des études du collège "Les Elites" de Bin Houyé, c’est une fierté et un réconfort pour les populations de cette sous-préfecture de bénéficier de ce projet. "Il s’agit d’un poste de police frontalière qui va résoudre les problèmes et surtout réguler le flux de l’immigration clandestine", fait-il savoir avant d’ajouter "la contrebande et le grand banditisme qui viennent du Libéria, vont s’estomper un tant soit peu".

On espère que le poste de police frontière de Dohouba pourra répondre aux attentes des populations de cette zone géographique séparée du voisin Libéria par le fleuve Nyon.