Gestion des frontières nord et nord-est : Le gouvernement ivoirien reçoit l'appui du Japon et de l’OIM

Ce projet, financé à hauteur de 565 millions de F CFA par le Japon et mis en œuvre par l'Organisation internationale pour les Migrations (OIM), est conçu pour répondre aux défis sécuritaires critiques dans zones frontalières du nord de la Côte d’Ivoire. Lors de la cérémonie tenue à son cabinet à Abidjan-Plateau, le ministre Vagondo Diomandé a souligné l'importance de ce projet pour assurer la sécurité et la gestion efficace des frontières dans ces zones vulnérables. "Ces zones, en raison de leur vaste étendue et de la porosité de leurs frontières, nécessitent une attention particulière en matière de sécurité et de gestion des frontières", a-t-il déclaré. Depuis 2018, le Japon a été un partenaire crucial pour la Côte d'Ivoire, finançant la construction de postes frontières stratégiques dans plusieurs localités, notamment Koguiénou dans le Département de Doropo, Tiéfinzo et Diorozon-Somotou dans le Département de Minignan et Massala-Barala dans le Département de Koro/Bafing. Ces infrastructures sont essentielles pour renforcer la sécurité et faciliter la gestion des flux migratoires. L'Ambassadeur du Japon en Côte d'Ivoire, Ikkatai Katsuya, a salué les efforts du gouvernement ivoirien pour gérer l'afflux de réfugiés en provenance des pays voisins en raison de l'insécurité régionale. "Nous rendons hommage au gouvernement ivoirien pour son engagement et aux populations du Nord pour leur hospitalité en accueillant plus de 60.000 réfugiés," a-t-il déclaré. "Sogren" vise non seulement à renforcer les infrastructures existantes mais aussi à développer des capacités locales pour une gestion plus efficace des frontières. Il comprend plusieurs activités clés, dont la réhabilitation de postes de police aux points d'entrée ciblés, la fourniture d'équipements de patrouille et de communication et la formation des agents de première ligne aux fondamentaux de la gestion des migrations. En outre, il veut renforcer les mécanismes de collaboration entre les communautés frontalières, les autorités et les forces de maintien de l'ordre pour améliorer la sécurité humaine et la résilience communautaire. Selon David Preux, Chef de Mission de l’OIM en Côte d’Ivoire, l’organisation va apporter son expertise et ses ressources pour assurer le succès des initiatives prévues. La mise en œuvre de ce projet s'étendra jusqu'en février 2025, avec un focus sur les régions du Poro, du Tchologo et du Bounkani, situées aux frontières avec le Mali et le Burkina Faso. Les efforts déployés visent à garantir une sécurité renforcée et une meilleure gestion des mouvements migratoires, apportant ainsi une réponse efficace aux urgences dans ces zones critiques.

Juillet 5, 2024 - 16:55
Gestion des frontières nord et nord-est : Le gouvernement ivoirien reçoit l'appui du Japon et de l’OIM

Ce projet, financé à hauteur de 565 millions de F CFA par le Japon et mis en œuvre par l'Organisation internationale pour les Migrations (OIM), est conçu pour répondre aux défis sécuritaires critiques dans zones frontalières du nord de la Côte d’Ivoire.

Lors de la cérémonie tenue à son cabinet à Abidjan-Plateau, le ministre Vagondo Diomandé a souligné l'importance de ce projet pour assurer la sécurité et la gestion efficace des frontières dans ces zones vulnérables. "Ces zones, en raison de leur vaste étendue et de la porosité de leurs frontières, nécessitent une attention particulière en matière de sécurité et de gestion des frontières", a-t-il déclaré.

Depuis 2018, le Japon a été un partenaire crucial pour la Côte d'Ivoire, finançant la construction de postes frontières stratégiques dans plusieurs localités, notamment Koguiénou dans le Département de Doropo, Tiéfinzo et Diorozon-Somotou dans le Département de Minignan et Massala-Barala dans le Département de Koro/Bafing. Ces infrastructures sont essentielles pour renforcer la sécurité et faciliter la gestion des flux migratoires.

L'Ambassadeur du Japon en Côte d'Ivoire, Ikkatai Katsuya, a salué les efforts du gouvernement ivoirien pour gérer l'afflux de réfugiés en provenance des pays voisins en raison de l'insécurité régionale. "Nous rendons hommage au gouvernement ivoirien pour son engagement et aux populations du Nord pour leur hospitalité en accueillant plus de 60.000 réfugiés," a-t-il déclaré.

"Sogren" vise non seulement à renforcer les infrastructures existantes mais aussi à développer des capacités locales pour une gestion plus efficace des frontières. Il comprend plusieurs activités clés, dont la réhabilitation de postes de police aux points d'entrée ciblés, la fourniture d'équipements de patrouille et de communication et la formation des agents de première ligne aux fondamentaux de la gestion des migrations.

En outre, il veut renforcer les mécanismes de collaboration entre les communautés frontalières, les autorités et les forces de maintien de l'ordre pour améliorer la sécurité humaine et la résilience communautaire. Selon David Preux, Chef de Mission de l’OIM en Côte d’Ivoire, l’organisation va apporter son expertise et ses ressources pour assurer le succès des initiatives prévues.

La mise en œuvre de ce projet s'étendra jusqu'en février 2025, avec un focus sur les régions du Poro, du Tchologo et du Bounkani, situées aux frontières avec le Mali et le Burkina Faso. Les efforts déployés visent à garantir une sécurité renforcée et une meilleure gestion des mouvements migratoires, apportant ainsi une réponse efficace aux urgences dans ces zones critiques.