Le projet APIMAMA rénove les fours améliorés du débarcadère de Locodjro pour aider les femmes fumeuses de poisson

Bien plus qu’un geste symbolique, cette réhabilitation des fours améliorés vient soulager toutes ces femmes, qui ont décidé de faire du secteur de fumage de poisson, leur activité principale. « C’est une action concrète qui vient matérialiser des mois de travail acharné, de collaboration et de détermination. Adaptés à vos besoins, ils représentent une avancée technologique, mais aussi un pas décisif vers un environnement plus sain, une santé préservée et des conditions de travail optimisées », a déclaré professeur Véronique Yoboué, coordinatrice principale du projet APIMAMA et présidente de l’université Nangui Abrogoua. Professeur Véronique Yoboué Incluant une dimension sociale et éducative, ce projet vient réaffirmer l’engagement des différents partenaires à soutenir les communautés locales. « De juin à septembre 2024, nous avons examiné la qualité de l’air inhalé des femmes fumeuses de poisson utilisant des fours traditionnels, réalisé des analyses de capacité respiratoire ainsi que des tests biologiques approfondis. Les résultats ont révélé des niveaux alarmants de pollution et des risques sanitaires importants, supérieurs à ceux rencontrés par d’autres groupes, comme les femmes au foyer ou fabricantes de charbon de bois », a fait savoir Véronique Yoboué. Dans la foulée, elle a annoncé qu’une autre étude pour comparer les données sanitaires et environnementales avant et après l’introduction des fours rénovés sera menée en juin 2025. Les résultats seront essentiels pour démontrer l’impact de ces nouveaux outils de travail et encourager leur adoption, à plus grande échelle, non seulement en Côte d’Ivoire et dans d’autres pays africains. Pour sa part, Tidiani Koné, directeur général de la Recherche et de l’innovation, au nom du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique s’est félicité pour cette initiative qui ouvre la voie à une transition vers des pratiques durables et inclusives, qui répondent aux enjeux de santé publique, de protection de l’environnement et d’autonomisation des femmes. « En impliquant directement les femmes bénéficiaires, en valorisant leurs expériences et en répondant à leurs besoins réels, APIMAMA démontre qu’une recherche bien menée est aussi une recherche profondément ancrée dans la réalité », a-t-il souligné. Il n’a pas manqué de rappeler que ce projet est en lien direct avec les préoccupations nationales, capable d’apporter des réponses durables aux défis sociaux et environnementaux. « Nous devons collectivement encourager et reproduire de telles initiatives dans d’autres secteurs d’activité et régions du pays », a-t-il souhaité. Financé par l’Agence Nationale de la Recherche de France (ANR), le projet APIMAMA est soutenu par les laboratoires de l’AERO-Université Paul Sabatier de Toulouse et celui de LASMES de l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody. Il va profiter à une trentaine de femmes, en améliorant leurs conditions de vie.

Nov 30, 2024 - 18:40
Le projet APIMAMA rénove les fours améliorés du débarcadère de Locodjro pour aider les femmes fumeuses de poisson

Bien plus qu’un geste symbolique, cette réhabilitation des fours améliorés vient soulager toutes ces femmes, qui ont décidé de faire du secteur de fumage de poisson, leur activité principale.

« C’est une action concrète qui vient matérialiser des mois de travail acharné, de collaboration et de détermination. Adaptés à vos besoins, ils représentent une avancée technologique, mais aussi un pas décisif vers un environnement plus sain, une santé préservée et des conditions de travail optimisées », a déclaré professeur Véronique Yoboué, coordinatrice principale du projet APIMAMA et présidente de l’université Nangui Abrogoua.

Professeur Véronique Yoboué
Professeur Véronique Yoboué

Incluant une dimension sociale et éducative, ce projet vient réaffirmer l’engagement des différents partenaires à soutenir les communautés locales.

« De juin à septembre 2024, nous avons examiné la qualité de l’air inhalé des femmes fumeuses de poisson utilisant des fours traditionnels, réalisé des analyses de capacité respiratoire ainsi que des tests biologiques approfondis. Les résultats ont révélé des niveaux alarmants de pollution et des risques sanitaires importants, supérieurs à ceux rencontrés par d’autres groupes, comme les femmes au foyer ou fabricantes de charbon de bois », a fait savoir Véronique Yoboué.

Dans la foulée, elle a annoncé qu’une autre étude pour comparer les données sanitaires et environnementales avant et après l’introduction des fours rénovés sera menée en juin 2025. Les résultats seront essentiels pour démontrer l’impact de ces nouveaux outils de travail et encourager leur adoption, à plus grande échelle, non seulement en Côte d’Ivoire et dans d’autres pays africains.

Pour sa part, Tidiani Koné, directeur général de la Recherche et de l’innovation, au nom du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique s’est félicité pour cette initiative qui ouvre la voie à une transition vers des pratiques durables et inclusives, qui répondent aux enjeux de santé publique, de protection de l’environnement et d’autonomisation des femmes.

« En impliquant directement les femmes bénéficiaires, en valorisant leurs expériences et en répondant à leurs besoins réels, APIMAMA démontre qu’une recherche bien menée est aussi une recherche profondément ancrée dans la réalité », a-t-il souligné.

Il n’a pas manqué de rappeler que ce projet est en lien direct avec les préoccupations nationales, capable d’apporter des réponses durables aux défis sociaux et environnementaux. « Nous devons collectivement encourager et reproduire de telles initiatives dans d’autres secteurs d’activité et régions du pays », a-t-il souhaité.

Financé par l’Agence Nationale de la Recherche de France (ANR), le projet APIMAMA est soutenu par les laboratoires de l’AERO-Université Paul Sabatier de Toulouse et celui de LASMES de l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody. Il va profiter à une trentaine de femmes, en améliorant leurs conditions de vie.