Inégalités et pauvreté en Afrique subsaharienne : Ce que révèle le dernier rapport de la Banque mondiale

En 2022, 38 % de la population vivait dans l’extrême pauvreté, définie par un revenu de moins de 2,15 dollars par jour. Si aucune réforme significative n’est mise en œuvre, cette proportion pourrait grimper à 87 % de la population mondiale d’ici 2030. Le rapport identifie les inégalités structurelles comme l’un des principaux freins à la réduction de la pauvreté. Des facteurs tels que l’origine ethnique, le lieu de naissance, le genre et les distorsions des marchés accentuent les disparités. Par exemple, seulement 32 % des ménages pauvres en Afrique subsaharienne ont accès à l’électricité, contre 70 % pour les ménages aisés. Ces inégalités perpétuent des cycles de pauvreté en limitant l'accès à l’éducation, aux soins de santé et à des emplois décents. Malgré ce constat, certains pays montrent qu’il est possible de briser ces cycles grâce à des politiques adaptées. L’Éthiopie a élargi les droits d’usage des terres pour stimuler les investissements agricoles. Au Kenya, l’argent mobile a favorisé l’inclusion financière et renforcé la résilience des ménages. Le Ghana, grâce à des investissements dans l’éducation et le marché du cacao, a vu les revenus agricoles augmenter. Pour lutter contre ces inégalités, le rapport recommande quatre priorités : renforcer les institutions pour garantir une concurrence équitable, investir dans l’éducation et la santé, faciliter l’accès aux capitaux et aux technologies, et assurer une gestion équitable des ressources publiques grâce à une fiscalité progressive. Belmonde Dogo, Ministre de la Cohésion nationale, de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté, a pris part à la présentation du document par visio-conférence. Elle a salué ce rapport en soulignant son utilité pour la Côte d’Ivoire. Elle a affirmé que ces conclusions guideraient l’élaboration du plan de développement 2025-2030, en mettant l’accent sur des stratégies pour réduire les inégalités structurelles. Ce rapport invite la Côte d’Ivoire et d’autres pays africains à adopter des réformes ambitieuses pour transformer leur croissance économique en un moteur de réduction des inégalités et de la pauvreté.

Déc 4, 2024 - 12:10
Inégalités et pauvreté en Afrique subsaharienne : Ce que révèle le dernier rapport de la Banque mondiale

En 2022, 38 % de la population vivait dans l’extrême pauvreté, définie par un revenu de moins de 2,15 dollars par jour. Si aucune réforme significative n’est mise en œuvre, cette proportion pourrait grimper à 87 % de la population mondiale d’ici 2030.

Le rapport identifie les inégalités structurelles comme l’un des principaux freins à la réduction de la pauvreté. Des facteurs tels que l’origine ethnique, le lieu de naissance, le genre et les distorsions des marchés accentuent les disparités. Par exemple, seulement 32 % des ménages pauvres en Afrique subsaharienne ont accès à l’électricité, contre 70 % pour les ménages aisés. Ces inégalités perpétuent des cycles de pauvreté en limitant l'accès à l’éducation, aux soins de santé et à des emplois décents.

Malgré ce constat, certains pays montrent qu’il est possible de briser ces cycles grâce à des politiques adaptées. L’Éthiopie a élargi les droits d’usage des terres pour stimuler les investissements agricoles. Au Kenya, l’argent mobile a favorisé l’inclusion financière et renforcé la résilience des ménages. Le Ghana, grâce à des investissements dans l’éducation et le marché du cacao, a vu les revenus agricoles augmenter.

Pour lutter contre ces inégalités, le rapport recommande quatre priorités : renforcer les institutions pour garantir une concurrence équitable, investir dans l’éducation et la santé, faciliter l’accès aux capitaux et aux technologies, et assurer une gestion équitable des ressources publiques grâce à une fiscalité progressive.

Belmonde Dogo, Ministre de la Cohésion nationale, de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté, a pris part à la présentation du document par visio-conférence. Elle a salué ce rapport en soulignant son utilité pour la Côte d’Ivoire. Elle a affirmé que ces conclusions guideraient l’élaboration du plan de développement 2025-2030, en mettant l’accent sur des stratégies pour réduire les inégalités structurelles.

Ce rapport invite la Côte d’Ivoire et d’autres pays africains à adopter des réformes ambitieuses pour transformer leur croissance économique en un moteur de réduction des inégalités et de la pauvreté.