Mardi gras : sept choses à connaître sur le carnaval des carnavals

De Rome à la Nouvelle-Orléans, le mardi gras est le carnaval des carnavals.On le fête le dernier jour de la « saison des carnavals ». Cette période de réjouissances débute avec l’Épiphanie, le 6 janvier, et prend fin quarante-sept jours avant Pâques, avec l’arrivée du Carême, lors duquel de nombreux catholiques jeûneront ou feront d’autres sacrifices temporaires. En 2025, le mardi gras tombe le...

Fév 28, 2025 - 12:10
Mardi gras : sept choses à connaître sur le carnaval des carnavals

De Rome à la Nouvelle-Orléans, le mardi gras est le carnaval des carnavals.

On le fête le dernier jour de la « saison des carnavals ». Cette période de réjouissances débute avec l’Épiphanie, le 6 janvier, et prend fin quarante-sept jours avant Pâques, avec l’arrivée du Carême, lors duquel de nombreux catholiques jeûneront ou feront d’autres sacrifices temporaires. En 2025, le mardi gras tombe le mardi 4 mars.

À l’occasion du mardi gras, qui n’est qu’un des nombreux noms que l’on donne à cette fête, on organise des festivités et des parades. Les participants portent des costumes tarabiscotés et on déguste de délicieux mets. Certains commencent même les célébrations la veille de l’Épiphanie en célébrant la Nuit des rois. 

 

1. LES ORIGINES DU MARDI GRAS REMONTENT À L’ANTIQUITÉ

Les racines de cette fête remontent à des festivals romains millénaires qui célébraient la fertilité et l’arrivée du printemps. Quand le christianisme gagna la Rome antique, ces festivals se transformèrent de sorte à marquer le début du Carême.

 

2. « MARDI DE LA CONFESSION »

Au Moyen Âge, il s’agissait d’un jour où l’on confessait ses péchés en vue du Carême. À cette époque, les Anglais se servaient du participe passé du verbe anglais « to shrive », qui signifiait alors « se confesser », pour désigner ce mardi dédié à la confession : le Shrove Tuesday.

 

3. D’OÙ VIENT L’APPELLATION « MARDI GRAS » ?

On doit l’appellation « mardi gras » aux origines religieuses de la fête. Le mardi gras tombe la veille du mercredi des Cendres, jour de repentance qui marque le début du Carême. Pour de nombreux pratiquants, le mardi gras est la dernière chance de manger autant de viande et d’aliments gras et sucrés qu’ils le souhaitent avant d’aborder la saison du jeûne et du manger maigre.

 

4. LE JOUR DES PANCAKES

Dans certains pays tels que le Royaume-Uni, l’Irlande, l’Australie et le Canada, on appelle également ce jour gourmand le « Pancake Day ». En plus de la viande, l’Église catholique défendait aux fidèles de consommer tout autre aliment issus de « chair » tels que le lait, la graisse et les œufs. Ainsi, les chrétiens faisaient des pancakes ou des crêpes afin d’épuiser ces ingrédients et de se repaître une dernière fois. Nombreux sont ceux qui, aujourd’hui encore, fêtent mardi gras en mangeant des pancakes. Ou des crêpes si l’on est en France.

 

5. LES INCONTOURNABLES BEIGNETS

Beignets, merveilles, bugnes, croustillons, pets-de-nonne ou même crottes d’âne selon les terroirs… On ne faisait pas que des crèpes avec les restes d'œufs, de beurre et de lait ! Tous ont pour point commun d'être plongés dans l'huile et d'être ensuite saupoudrés de sucre glace avant dégustation.

 

6. C’EST UNE FÊTE QUI A DES EFFETS NÉFASTES SUR L’ENVIRONNEMENT

Le plastique est omniprésent en période de carnaval, tant dans les déguisements que dans les éléments de décor.

En additionnant toutes les perles et paillettes, tous les cadeaux distribués à la foule, tous les gobelets et toutes les décorations, la ville de la Nouvelle-Orléans est par exemple parvenue à estimer la quantité de déchets émise chaque année à l’occasion du mardi gras : 1,15 millions de kilos. 

Des groupes font leur apparition afin de juguler ce déferlement de déchets festifs. Certaines organisations font d’une perle deux coups et paradent aux côtés des chars avec des réceptacles. D’autres fabriquent tout simplement des colliers de perles à partir de matériaux biodégradables.

 

7. LE DÉGUISEMENT EST UNE TRADITION QUI NE DATE PAS D’HIER

Les costumes font depuis longtemps partie intégrante des carnavals et des célébrations liées au mardi gras. Le carnaval de Venise dérive par exemple de l’ancien festival romain des Saturnales lors duquel les participants portaient des masques afin de garantir un « divertissement débridé et subvertissant l’ordre social ».

Aujourd’hui encore, à Venise, on célèbre la saison du carnaval en portant des déguisements recherchés qui sont parfois devenus emblématiques, comme la bauta, un masque qui couvre l’ensemble du visage sans ouverture pour la bouche. D’autres se déguisent en médecins de peste et portent le masque à nez recourbé que les médecins portaient pour traiter les pestiférés au 17e siècle.

De même que les réjouissances du mardi gras à la Nouvelle-Orléans, la saison brésilienne du carnaval célèbre l’art de se faire plaisir à l’excès avant la période du Carême. Les festivités y ont les mêmes origines romaines qu’aux États-Unis.

À Rio de Janeiro, parades, danses, costumes et bals investissent les rues le week-end qui précède la Carême.

Aux États-Unis, certaines communautés fêtent mardi gras avec une façon bien à elles. Dans la Louisiane rurale, on se réunit pour l’annuel « Courir de Mardi Gras », tradition cadienne qui consiste en une course à pied costumée et à gravir un poteau graissé pour être le premier à attraper la poule perchée au sommet.