Milieux hostiles : quand les déserts s’invitent à Paris

L’exposition s’ouvre sur une partie géologique, où nous pouvons pénétrer dans les plus grands déserts du monde. Ils sont présentés à l’aide de cartes, schémas et d’outils comme des pluviomètres, qui permettent de comparer les taux de précipitations des différents déserts. C'est d'ailleurs leur seul point commun : l'eau sous forme liquide y est rare, très rare. Dans les déserts arides, elle...

Avr 11, 2025 - 15:20
Milieux hostiles : quand les déserts s’invitent à Paris

L’exposition s’ouvre sur une partie géologique, où nous pouvons pénétrer dans les plus grands déserts du monde. Ils sont présentés à l’aide de cartes, schémas et d’outils comme des pluviomètres, qui permettent de comparer les taux de précipitations des différents déserts. C'est d'ailleurs leur seul point commun : l'eau sous forme liquide y est rare, très rare. Dans les déserts arides, elle s'évapore rapidement et dans les déserts polaires, elle est présente sous forme de neige ou de glace, ce qui ne bénéficie pas aux plantes ou aux animaux. 

Des échantillons de sable et de minerais sculptés par les éléments donnent à voir l’œuvre du temps et permettent déjà de comprendre à quel point ces environnements sont précieux. De grands écrans participent à l’immersion en présentant des paysages désertiques soumis aux aléas du vent. S’ajoutent à cela quelques modules interactifs pour découvrir comment se forme un rocher-champignon ou quel effet peut avoir la météo sur la formation des dunes.

Il est maintenant grand temps de partir à la rencontre des espèces qui ont dompté ces milieux hostiles. La deuxième partie de l’exposition présente donc la faune et la flore de ces déserts de glace et de sable. Des plus évidents aux plus méconnus, cette partie nous offre un panorama des petits insectes aux grands mammifères ayant défié les obstacles évolutifs qui se présentaient à eux.

 

HABITER LE DÉSERT

De nombreux animaux naturalisés permettent d’apprécier la taille d’espèces que nous avions uniquement vues dans les documentaires National Geographic. Ici aussi, de grands écrans accompagnent les visiteurs et offrent de magnifiques images de renards polaires, bœufs musqués, manchots, serpents, lemmings… Certaines images de l'exposition Déserts sont d’ailleurs tirées de nos plus beaux documentaires animaliers, à l’image de Planète Hostile, disponible en streaming sur Disney+.

Plusieurs activités interactives viennent enrichir l’expérience des petits et des grands. Pas si facile, par exemple, d’identifier les animaux grâce à la forme de leurs oreilles. Les oreilles ne sont d’ailleurs qu’un atout parmi d’autres qui ont permis à ces espèces de prospérer dans des milieux si exigeants. Entre les talents du dromadaire, capable de boire 100 litres d’eau en 13 minutes, l’approche furtive de l’ours polaire qui a repéré un phoque, mais aussi l’entraide chez les suricates face à un cobra du Cap, les habitants des déserts ont bien plus d’un tour dans leur sac.

 

LES AUTRES HABITANTS DES DÉSERTS

Lorsque les espèces végétales et animales sont dévoilées, il est temps de s’intéresser… aux humains. Si elles sont de moins en moins nombreuses, certaines communautés anciennement nomades continuent d’habiter les déserts, qu’il s’agisse des Inuits dans l’Arctique ou des Touaregs au Sahara. Modèles de résilience, ils ont parfois pu intégrer des technologies modernes dans leurs modes de vie traditionnels, à l’image des Inuits qui se déplacent fréquemment en motoneige.

Vêtements et objets du quotidien sont exposés pour que l’on puisse imaginer à quoi ressemblent leurs journées. En plus des témoignages de plusieurs habitants des déserts, on découvre par exemple leurs tenues ingénieuses, conçues avec les ressources disponibles pour résister aux températures extrêmes et aux tempêtes de sable ou de neige.

Pour autant, les communautés qui habitent les déserts sont aussi celles qui ressentent le plus les effets du changement climatique. Ces espaces sont fragiles et fortement menacés par l’activité humaine. Les déserts chauds s’étendent de plus en plus, tandis que les déserts diminuent un peu plus chaque année.

Ainsi, la dernière partie de l’exposition est consacrée à la recherche. Plusieurs scientifiques partagent leurs expériences de terrain dans les déserts et ce qui les a marqués lors de leurs aventures, et vous marquera sans doute aussi lors de votre visite.